Axes de recherche principaux

Les chercheurs associés au CCÉAE représentent des disciplines telles que la philosophie, l’histoire, la littérature, les études sur les médias, la sociologie, l’anthropologie et la science politique. Tous ont à cœur le dialogue interdisciplinaire, la recherche savante et la formation des étudiants de maitrise et de doctorat à la recherche en sciences humaines d’un point de vue théorique et méthodologique.

Axes de recherche du CCÉAE

1) Pensée allemande et européenne

Depuis ses débuts, le CCÉAE réunit des chercheurs de différentes disciplines intéressés par l’histoire des idées allemandes, notamment dans les croisements de la philosophie, de la sociologie, de la musicologie, de la littérature et de la science politique. Nos chercheurs ont un intérêt particulier pour les figures dont les travaux transcendent les frontières disciplinaires universitaires (Marx, Simmel, Kracauer, Nietzsche, Kirchheimer, Arendt), affinent notre compréhension de la méthode en sciences humaines (Koselleck) et fondent des champs disciplinaires (Weber, Andler).

Ces activités de recherches ont pris la forme d’ateliers de lecture, de séminaires, de colloques, de tables-rondes, de projections et d’analyses de films. Elles ont donné lieu à des participations à des congrès internationaux et des séjours en archives. Enfin, elles ont vu leurs résultats publiés en de nombreux articles savants ainsi qu’en des livres parus aux Presses de l’Université de Montréal, dans la collection « Pensée allemande et européenne » dirigée par le CCÉAE.

2) Diversité et civilité

Cet axe de recherche s’intéresse aux processus passés et présents de construction de l’identité au sein de la diversité en Allemagne et en Europe. D’abord associé à une chaire de recherche du Canada en études allemandes, cet axe de recherche chapeaute maintenant les discussions et travaux que les chercheurs du CCÉAE mènent de concert avec les chercheurs européens ou américains qui séjournent chaque année au Centre. Depuis les guerres de religion jusqu’à la fin de la guerre froide, l’Allemagne s’est confrontée aux différences ethniques, politiques et idéologiques d’une manière qui a permis de démontrer la dynamique ambivalente et potentiellement meurtrière de la modernité. Aujourd’hui, au cœur même de l’Europe et de son projet de création d’un espace commun démocratique, où se côtoient de nombreuses divergences, l’Allemagne participe aux luttes culturelles et politiques sur la définition de civilité.

Bien que ces questions soient pertinentes pour les modernités allemandes et européennes, elles nous amènent aussi à réfléchir à ce qui semble être un sentiment croissant d’incertitude face à la viabilité d’une démocratie libérale, non seulement en Europe, mais aussi au Québec, au Canada et ailleurs. La société civile moderne a sans cesse eu à gérer une tension fondamentale entre la force homogénéisatrice de la nation et la réalité du pluralisme, que celui-ci soit compris comme une fin en soi ou comme l’effet inévitable de la liberté individuelle. Avec en toile de fond cette ambivalence démocratique, les échanges d’idées sous cet axe de recherche portent sur la question de la formation d’un sens du moi et de liens d’appartenance, ainsi que sur la rupture de ces liens.